L’atrophie rétinienne progressive (PRA) est une affection génétique qui existe sous deux formes chez le chat abyssin ou somali, chacune ayant son propre mode de transmission génétique.
La première forme, qui n’a été décrite qu’en Angleterre, se transmet de façon autosomale dominante et peut-être détectée précocement (dès l’âge de 4 à 5 semaines). Cette forme est la plus rare.
La seconde PRA est autosomale et récessive et sa détection ainsi que les signes cliniques qui accompagnent la maladie sont beaucoup plus tardifs, avec une évolution plus lente. Elle est de ce fait beaucoup plus insidieuse. C’est malheureusement la forme la plus répandue…

Qu’est que la PRA ?

Cette dégénérescence progressive touche la rétine qui est une fine structure tapissant le fond de l’œil. Son rôle est de convertir la lumière reçue en signaux électriques, qui via le nerf optique, sont envoyés au cerveau et transformés en images.
Les cellules très particulières qui composent la rétine sont appelées photorécepteurs.
Il existe deux catégories de photorécepteurs, les cônes et les bâtonnets.
Les bâtonnets sont plutôt impliqués dans la vision nocturne et les cônes dans la vision des couleurs.
Dans une situation normale, les photorécepteurs se développent chez le chat entre la naissance et la huitième semaine de vie et perdurent tout au long de l’existence.

Chez les chats atteints d’atrophie rétinienne progressive, les photorécepteurs se développent normalement mais dégénèrent ensuite, ne remplissant plus dès lors, leur rôle essentiel pour la vision.
Dans le cas de la forme de PRA la plus répandue, on parle de maladie dégénérative des photorécepteurs (PRCD en anglais, pour Progressive Rod-Cone Dégénération).
Elle débute par une baisse graduelle de la vue, touchant en premier lieu la vision nocturne, puis diurne, évoluant enfin vers une cécité totale entre l’âge de trois à cinq ans.
On comprend mieux pourquoi la PRA est désastreuse dans un contexte d’élevage, les chats atteints ayant pu se reproduire, et donc transmettre le gène défectueux, avant que l’éleveur ne réalise que la maladie est présente dans ses lignées.

Quels sont les symptômes de la PRA ?

L’atrophie rétinienne progressive est une maladie indolore qui n’affecte pas l’aspect extérieur de l’œil, inutile donc de traquer rougeurs, larmoiements ou démangeaisons…
Les maîtres réalisent parfois un changement dans le caractère de leur chat, une réticence à emprunter les passages sombres par exemple, d’autres fois la dilatation augmentée des pupilles sera un motif de consultation mais dans la majorité des cas la PRA passe inaperçue sauf à un stade avancé où le comportement anormal de l’animal devient évident, celui-ci pouvant être très désorienté par son handicap.

Comment faire le diagnostic de la PRA ?

La PRA, dans ses deux formes, est diagnostiquée lors d’un examen ophtalmologique réalisé par le vétérinaire. Cette examen ne nécessite pas anesthésie et il est indolore.
Cependant dans le cas de la forme la plus fréquente de la PRA, l’examen ne peut révéler une anomalie que tardivement.
On peut également pratiquer un electrorétinogramme, qui est un examen plus sophistiqué mais qui requiert une anesthésie de confort, même s’il est indolore.

Enfin, et depuis peu, certains laboratoires proposent un test ADN pour cette maladie : pour une somme allant de 40 à 60 € (voir la liste ci-dessous) un diagnostic précoce et fiable peut être établi rapidement.

Peut on guérir la PRA ?

Malheureusement il n’existe pas de traitement pour l’atrophie rétinienne progressive et on ne sait pas non plus ralentir son évolution. Les animaux atteints de PRA finissent donc par devenir aveugles.
Les chats faisant preuve d’un merveilleux sens de l’adaptation, ceci ne les empêchent pas forcément de mener le plus souvent une existence presque normale, à condition de ne pas déménager ou déplacer le mobilier trop souvent.

Comment lutter contre

La lutte contre cette maladie est devenue beaucoup plus simple depuis qu’un test génétique a été développé. Il convient donc pour l’éleveur de tester systématiquement les sujets destinés à la reproduction, afin de s’offrir la garantie d’une descendance saine.

De manière générale, tout acheteur doit s’enquérir auprès de l’éleveur du statut PRA des parents du chaton qu’il a choisi.

Laboratoires proposant le test :

Biofocus :
Biofocus – Institute for Molekular Oncology
and Laboratory Medicine
Berghäuser Str. 295
45659 Recklinghausen
Allemagne
Tél. +49-(0)2361 3000 121 ou 222
Fax +49)0)2361 3000 162
wagner@biofocus.de
http://www.biofocus.de

Laboklin :
LABOKLIN GMBH & CO.KG
Dr. Petra Kühnlein ou Dr. Ines Langbein-Detsch
Steubenstraße 4
97688 Bad Kissingen
Allemagne
Tél. +49 971/ 72020
labogen@laboklin.de
http://www.laboklin.de